AU SECOND EMPIRE ANTIQUITÉS

Au Second Empire Antiquités

Maison de Premier Ordre

Antiquités et souvenirs du Second Empire

Maison Boissier – Confiseur – Facture à en-tête de 1857

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Rare et belle facture du célèbre confiseur parisien en date du 4 juillet 1857 sis au 9 boulevard des Capucines.
Etat : petites taches éparses, factures restaurée en son centre et consolidée.

Histoire de la Maison Boissier :

« Quand au début du XIXe siècle, il quitte sa province pour conquérir Paris, le jeune Bélisaire Boissier n’est armé que de son rêve : devenir confiseur.

C’est en 1827 qu’il invente une nouvelle technique de glaçage donnant naissance à la première recette de Marron Glacé et qu’il réalise son rêve en fondant la Maison Boissier.
Son premier comptoir érigé boulevard des Capucines remporte un succès tel que, très rapidement la maison ouvre des boutiques « Boissier » sur les plus belles artères parisiennes : boulevard de Courcelles, avenue Raymond Poincaré, avenue Marceau, avenue Victor Hugo ou encore avenue des Champs-Elysées

Les belles élégantes s’y bousculent pour satisfaire leur gourmandise. Fort de cette réussite, Bélisaire épouse une de ses employées, Anne Antoinette Barbier, qui le seconde dans le développement de son entreprise. Attachés au travail bien fait, ils s’attèlent ensemble à parfaire leur réputation auprès d’une clientèle privilégiée.

De l’imagination de l’ingénieux confiseur nait le désormais célèbre « bonbon Boule » : ces jolies billes lisses gorgées de fruits font entrer Boissier dans notre patrimoine gourmand. Ces jolies billes lisses gorgées de fruits étaient la friandise favorite des élégantes qui les dégustaient en courtisant pendant les entractes, au théâtre et à l’Opéra. Après avoir créé la version à la cerise de Montmorency et celle aux pétales de rose de Grasse, Bélisaire Boissier imagine celle à la menthe ou encore au jasmin celles aux fruits exotiques comme l’ananas qui a la faveur de la bourgeoisie et incarne par excellence « le bonbon des théâtres ».

Parmi les intellectuels séduits par la créativité de la Maison, Victor Hugo fait figure de chef de file. Le romancier engagé se lie d’amitié avec Bélisaire et fait de la maison Boissier une de ses adresses préférées. C’est avec quelques vers inspirés qu’il immortalisera cette amitié gourmande : « Grâce à Boissier chères colombes, heureux à vos pieds, nous tombons. Car on prend les forts par les bombes, et les faibles par les bonbons. »

Luxe et volupté

C’est en 1857 que Bélisaire décide de transmettre sa maison à Cyrille Robineau, jeune visionnaire qui investit alors dans cette affaire qu’il sait florissante et déjà patrimoniale. Cet entrepreneur participe un peu plus encore à la prospérité de la maison Boissier en développant de nouveaux produits mais également en soignant les emballages et la décoration de ses boutiques. Il s’attache les services des plus grands artisans du luxe, telle que la Maison Songny pour proposer des boîtes et des sacs en peau et soie d’un grand raffinement. Ses héritiers feront appel aux meilleurs illustrateurs pour réaliser les dessins des affiches promotionnelles et des boîtes : ces dessins sont encore utilisés aujourd’hui, notamment sur des pochettes surprises dont ceux de Jacqueline Duché.

Grand amoureux des livres qu’il collectionne, Cyrille Robineau comme son prédécesseur, entretient en cette fin de XIXème siècle des liens privilégiés avec leurs auteurs. On ne compte plus les citations des produits Boissier dans des oeuvres littéraires et autres créations artistiques : chez Alexandre Dumas, Emile Zola, les frères Goncourt ou encore le peintre Gustave Emile Couder. Le confiseur parisien incarne pour tous luxe et volupté.
Un pouvoir évocateur que Cyrille Robineau encouragera toujours en baptisant régulièrement ses produits en l’honneur d’illustres parutions, théâtres et personnalités : les bonbons « Gil Blas », « le bonheur des Dames »… »

( Sources historiques de La Maison Boissier )

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