VELLUTI GIOVANNI BATTISTA (1781-1861) Chanteur CASTRA CINQ PIÈCES AUTOGRAPHES

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Description

VELLUTI GIOVANNI BATTISTA (1781-1861) Chanteur CASTRA CINQ (5) PIÈCES AUTOGRAPHES

 

Notice : Le dernier des castrats célèbres brilla sur différentes scènes italiennes, puis en dernier lieu de 1825 à 1826 à Londres, ce fut pour lui que Rossini composa Aureliano in Palmira sa seule partition qui contienne un rôle pour sopraniste.

 

Biographie : Ce castrat naît à Pausola près de Macerata. C’est vers huit ans qu’il est castré, comme souvent en invoquant des raisons médicales.

Il débute à Forlì à vingt ans, avant d’interpréter des opéras de Nicolini et Morlacchi à Rome. Ces premières années sont marquées par un répertoire de compositeurs du XVIIIe, comme Cimarosa, Paisiello (Andromaca, Naples 1804) ou Andreozzi. En 1803, il se produit à Naples dans Asteria e Teseo de P. C. Guglielmi. Cinq ans plus tard, Velluti y chante Œdipe à Colonne de Sacchini en honneur de Napoléon, dans un traduction italienne. On l’entend ensuite à Milan avec la Colbran dans Ifigenia in Aulide de Federici. Son aventure avec une jeune fille de la noblesse y fait scandale en 1809.

Il reprend les grands succès de Crescentini et surtout de Luigi Marchesi comme Ginevra di Scozia et Lodoïska de Mayr, Gli Orazi e i Curiazi de Cimarosa, tout en chantant des opéras de Bianchi, Soliva, Zingarelli, Trento, Dussek, et surtout Pavesi (Aristodemo, Arminia, etc.), et se distingue dans l’opéra d’un jeune compositeur dont le succès deviendra un véritable rouleau compresseur : Giocchano Rossini. Ce dernier lui écrit Arsace dans Aureliano in Palmira en 1813 avec Lorenza Correa, et en grand belcantiste s’émerveille du talent et de la virtuosité expressive du soprano. Le castrat chante aussi en Bavière, à Vienne en 1812 et à Saint-Pétersbourg où il devient l’amant de la grande duchesse Romanov.

Après ces années de succès entre Naples, Milan, Venise et toutes les grandes scènes italiennes, il chante La Sacerdotessa d’Irminsul de Pacini en 1820, dont le livret s’appuie sur les mêmes sources que Norma. En 1822, il donne un melodramma semiserio à Mantoue : Alfonso ed Elisa de Mercadante, dont il avait créé Andronico l’année précédente à Venise. Il chante Tebaldo e Isolina de Morlacchi dans plusieurs théatres la même année, et crée l’un de ses plus grands succès, Il Crociato in Egitto de Meyebeer, en 1824 à la Fenice de Venise, eclipsant Egilda di Provenza de Pavesi. Il est alors accompagné d’un de ses partenaires réguliers, le baryténor Crivelli, et d’Henriette Méric-Lalande. Après ce triomphe, il promène l’œuvre dans diverses villes, avec parfois des arrangements comme à Florence où il s’arroge la très pompeuse scène d’arrivée dans le port.

Sa venue en Angleterre en 1825 fait figure d’événement : en effet Londres n’a plus connu le chant des castrats depuis plus de vingt ans, et les jeunes premiers sont confiés à des femmes, voire des ténors (La Clemenza di Tito de Mozart est par exemple donné en 1806 avec John Braham en Sextus). Les mentalités ont également évoluées et le castrat doit affronter de solides préventions. Il réussit néanmoins à arracher le succès (avec la Malibran) et même la direction de l’opéra, où il fait preuve d’un grand sérieux. Mais les moqueries et les attaques ne tarissent pas, et la voix de Velluti est d’ailleurs « très altérée » (selon Edgecumbe) : malgré la défense de certains artistes comme Mary Shelley dans un article paru dans The Examiner, le soprano rentre amer en Italie, en 1829. Il prend sans doute conscience que son temps est passé, et qu’il fait figure d’étrangeté dans un monde gagné par la fièvre romantique et plus particulièrement un souci de réalisme excluant de fait les castrats. Ses apparitions s’espacent et le retrait est officiel en 1830.

Stendhal l’entend encore en 1831 et se dit bouleversé par l’extrême finesse de son chant ainsi que son ornementation certes profuse, mais ô combien expressive. Velluti meurt en 1861, Verdi et Wagner règnent

 

Description de l’ensemble :
– 2 courts billets à Lady Flint,Ier et 2 Juillet I82I de Londres. en Français sur papier ancien. Il ne peut chanter chez elle étant enroué, et remercie pour le prix d’une loge. 2 ff.I6( coupés sur. les bords et collés sur Carton).

-L.a.s. 6 Mai 1846 a Eugénie Gargia, en Italien, adressée à Venise adresse double ff. ( traces de cachet cire)

-L.a.s, à la même ,

16 Octobre I848 en Italien, 2 pp. 4 adresse marques postales cachet de cire curieux. amicales lettres.

Cécile-Eugénie Garcia née Mayer (Paris, 8 avril 1814 – Paris, 12 aout 1880), soprano. Elle épousa le fils de Manuel Garcia en 1832 elle est la belle-soeur de Pauline Viardot et de Maria Malibran.

Elle fit ses débuts en 1835 à Novara dans La somnambula (Bellini). Elle se produisit avec beaucoup de succès à Rome en 1838/39 dans les rôles titres de Beatrice di Tenda (Bellini) et Lucia di Lammermoor (Donizetti) et dans Desdemona d’Otello (Rossini). Elle fit ses débuts à Londres et à Paris en 1842/43 et triompha à La Scala de Milan en 1846 dans La Somnambula (Bellini) et Abigaile de Nabucco (Verdi). Elle se consacra ensuite à l’enseignement.

 

– Notice nécrologique imprimée en italien. S.L. I861 impr.

du séminaire. 2 pp.80 carré sur double ff. bordé de deuil. signé: un ami

 

Partie de la notice nécrologique traduite en français :

 

« … Bien que son grand âge et l’appauvrissement conséquent des forces aient fait prévoir non loin la fin de sa vie, pas moins de la douleur que la perte irréparable d’un homme suprême dans son art, d’un citoyen très honnête a apporté aux siens et à ses amis, laissant un désir très vivant de ses rares vertus. Seuls ceux qui sont maîtres de l’art pourront juger de manière adéquate de son mérite musical, ce qui était certainement grand, si Rossini n’a pas hésité à appeler le Velluti, empereur du chant très doux, et Mayerbeer, un prodige et un miracle de mélodie, et le célèbre frère Emanolito Garcia de Malibran, à moi qui servait ces lignes, il l’a décanté : mine inexauritile de manièresées et très pures d’habiller musicalement n’importe quelle pensée. Il ne devait pas en être autrement, si le Velours, avec ses trois manières différentes de chanter, répondant aux différentes saisons de sa carrière artistique, je veux dire avec l’arde et l’imagination, avec le passionné et l’émouvant, avec étudié et fini, est venu traîner derrière lui, nouveau Orphée, émerveillé l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre. Il n’était pas moins cher aux profanes de l’art, pour les beaux dons de son âme, qui formaient de lui un caractère marqué, une physionomie qui lui est propre, malgré des défauts, que je dirais non coupables, dans son état spécial. Pitié profonde sans ostentation, probité ancienne, amitié constante, désintérêt noble, sens généreux… »

 

Bel et rare ensemble bon état traces de restaurations et traces de rouilles éparses d’un trombone sur les documents.

 

Provenance : Collection Henri Bachimont, Collection Debauve.

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