L’Impératrice Eugénie rare souvenir de son mariage offert à Valérie Masuyer le 30 janvier 1853

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Description

Pièce exceptionnelle et extrêmement rare 

émouvant souvenir historique

L’Impératrice Eugénie rare souvenir de son mariage

le 30 janvier 1853

offert à Valérie Masuyer Dame d’Honneur de la Reine Hortense

Cadre bombé ovale de 18 cm x 15 cm renfermant un bouquet de fleurs d’oranger en tissu découpé sur un fond de moire bleue.

Au dos une étiquette avec une indication manuscrite :

« L’un des bouquets portés par l’Impératrice Eugénie à son corsage le jour de son mariage. S.M. m’en a fait présent sur la demande de l’Empereur qui venait de lui dire les soins que j’avais été si heureuse de rendre durant tant d’années à sa Mère la Reine Hortense et qui ne pouvait hélas être en ce jour témoin de son bonheur.

Valérie Masuyer Dame d’Honneur de feu la Reine Hortense »

Contre-étiquette manuscrite : Donné par S.A.S. le Prince Louis II de Monaco

Usure d’usage des dorures du cadres et petits défauts à ce dernier

Mariage de l’Impératrice :

Le 30 janvier 1853, l’Empereur Napoléon III épousait, en Notre-Dame de Paris, une aristocrate espagnole : Eugénie de Guzman (plus connue sous le nom de Montijo).
Pour la cérémonie, elle porte une robe de velours* blanc uni, faite à longue queue ; la jupe toute couverte de volants de magnifique dentelle* d’un point d’Angleterre et non d’Alençon pour s’assortir au voile qui n’a point été trouvé en point d’Alençon. L’impératrice, elle-même louera la dextérité des nombreuses couturières qui se sont affairées, aussi bien à la machine qu’à la main, sur cette toilette extravagante.
Le corsage à basquines* est couvert sur le devant d’épis de diamants posés comme brandebourgs*.
Son voile tombe sur les épaules et est attaché sur la tête par une petite couronne de fleurs d’oranger ; un diadème aux merveilleux saphirs, avec le tour de peigne, fait une coiffure. « L’Impératrice portait alors les cheveux relevés sur le front, et cette gracieuse manière, qui convenait si bien à son visage, devint au bout de peu de jours la coiffure généralement à la mode ».
« Le livre de mariage de l’Impératrice était recouvert en velours blanc orné de ciselures en argent. on voit d’un côté, l’aigle surmontée d’une couronne impériale et, de l’autre, les initiales de sa Majesté, chargées également de la couronne. »

Emmanuelle Papot (juillet 2009)

Valérie Masuyer : 1798 – 1878

Acte de naissance : « En la chapelle de Notre-Dame de l’Assomption rue Saint-Honoré, ce jourd’huy six de janvier de l’an mil sept cent quatre-vingt-dix-huit, j’ai donné le saint Baptême à Joséphine-Jeanne-Valérie née à Dijon le vingt-quatre de May de l’an mil sept cent quatre-vingt-dix-sept, fille de Marie-Gabriel Masuyer, docteur en médecine, et de Dame Jeanne-Baptiste Petitot son épouse, ordinairement demeurant à Dijon et logés en ce moment maison Vauban rue Saint-Honoré, division de la place Vendôme à Paris ; elle a eu pour parrain Jean-Baptiste Desdouhard cy-devant administrateur du département de la Côte-d’Or, puis député du même département, parent de l’enfant, et pour marraine Dame Joséphine Rose Tascher-Delapagerie, épouse du général Bonaparte, amie de la famille, lesquels ont signé avec nous : Lapagerie Bonaparte, Esdouhard

En foi de quoi j’ai délivré le présent certificat fait en double.

Fait à Paris le sixième de janvier 1798.

Pierre Roux Derochelle, prêtre de la Sainte Eglise romaine »

Valérie Masuyer, fille de médecin réputé, était la nièce de la Comtesse d’Esdouhard et filleule de l’impératrice Joséphine. Elle rencontre à 12 ans sa marraine l’Impératrice, le 6 janvier 1810, en présence de l’Empereur. La bonté et la simplicité de Napoléon et Joséphine vont la marquer durablement. Plus qu’un attachement à la famille impériale, Valérie Masuyer va devenir une fervente bonapartiste. Par sa soeur Fanny, dame d’honneur à la petite cour des Hohenzollern-Sigmaringen, elle entre comme dame d’honneur auprès de la Reine Hortense en 1830. Sa vie entre 1830 et 1837, date de la mort d’Hortense, se confond avec celle de la fille de sa vénérée marraine. Les mémoires de Valérie Masuyer présentent cette vie intimiste de la Reine et de ses deux fils, le Prince Napoléon (Napoléon Louis) et le Prince Louis (Louis Napoléon, futur Napoléon III). Il y aura la vie d’exil à Arenenberg puis le départ pour l’Italie afin de récupérer les deux Princes partis combattre pour l’indépendance de la péninsule, enfin le voyage clandestin en France et en Angleterre. La nouvelle de la mort en 1831 (dans des circonstances que l’on devine énigmatiques) du Prince Napoléon (auquel Valérie semble particulièrement attachée) ajoutera à la détresse de la Reine Hortense. C’est sur le Prince Louis que se reportera l’attachement bienveillant de la dame d’honneur. A la mort d’Hortense, cette dernière laisse une pension de 1 000 francs et quelques souvenirs (un cachemire et quelques bijoux) à Valérie Masuyer. Une note personnelle de la dame d’honneur (citée par Jean Bourguignon dans les Mémoires de Valérie Masuyer) précise qu’au moment de l’ouverture du testament: «la Reine me remercie et me donne une pension viagère de 1 000 francs, 500 francs pour mon voyage, des souvenirs personnels, auxquels le Prince(Louis) a la générosité d’en joindre d’autres, bien précieux, touchant la Reine, sa famille et l’Empereur lui-même. Ma pension viagère doit être garantie par une hypothèque sur les biens de la défunte. Mais j’ai aussitôt déclaré au Prince être prête à renoncer à cette clause au cas où elle pourrait compliquer d’une façon quelconque le règlement d’affaires que je sais pertinemment devoir être assez embrouillées. Puis nous avons longuement causé et pleuré ensemble. En me quittant le Prince a eu la délicatesse de me dire qu’il me garantissait personnellement ma pension, puisque j’abandonnai l’hypothèque, mais de le garder pour moi; il est vraiment l’héritier du coeur de sa mère». Si la lecture des Mémoires laisse deviner que les relations entre le Prince Louis et Valérie Masuyer s’obscurcissent au moment de la tentative de soulèvement de Louis Napoléon à Strasbourg (1836), les choses se sont arrangées au moment de la mort d’Hortense, et cela explique donc ce legs d’objets (malheureusement non listés), dont certains sont parvenus jusqu’à nous via les collections du Musée napoléonien de Monaco. Après la mort d’Hortense, Valérie Masuyer entre au service de Madame de Lavalette, veuve du Directeur des Postes de l’Empire et de sa fille, Joséphine de Forget, «consolatrice» de Delacroix. Le Prince Louis avait su bousculer le destin et accomplir le grand dessein des bonapartistes en général, et de Valérie Masuyer en particulier, le rétablissement de la dignité impériale pour un Bonaparte. Devenu Napoléon III, Louis n’oublia pas la dame d’honneur de sa mère et lui fit réserver un appartement au Palais des Tuileries.L’Empereur confiera encore des reliques impériales à Valérie Masuyer durant le second empire, notamment relatives au Roi de Rome. On retrouve sa description de la vie parisienne durant la guerre de Crimée publiée dans la Revue des deux mondes (vers 1941). Après 1870, elle finira une vie qui aura parcouru le XIXè siècle à Lons le Saulnier le 2 Mai 1878. Une partie de ses souvenirs furent donnés à La Malmaison, où ils sont conservés de nos jours. À Napoléon qui, lors de leur seule rencontre en 1810, lui demandait de venir rendre visite souvent à sa marraine l’Impératrice, Valérie Masuyer avait répondu: «Sire, je serai toujours aux ordres de Vos Majestés.» Elle aura incontestablement tenu parole. Nous lirons les souvenirs de Valérie Masuyer édités chez Plon en 1937, introduits et annotés par Jean Bourguignon, pour mieux appréhender le caractère très vif, le regard intelligent sur les événements et la personnalité attachante de la dame d’honneur d’Hortense.

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